Conférence par Eric Lowen - L’Homme forme un monde dans le monde, celui de ses espaces sociaux. C’est la scène de nos affaires et ambitions, de nos rivalités et oppositions, de nos affects et prétentions, de nos ambitions et défiances, de nos indignations et d’acclamations idolâtres, de nos jeux de pouvoirs et de gloire, de nos mondanités et apparences, des rumeurs et propos grandiloquents… Ce monde social, extérieur, n’est souvent qu’un grand théâtre d’illusions superficielles où nous prenons au sérieux nos passions et puérilités, mais qui accapare facilement notre attention par ses lumières et ses clameurs, comme s’il était essentiel, le bonheur ou la finalité de l’existence, alors que c’est tout le contraire. Ce tumulte du monde humain, ou Cymbalum Mundi, le philosophe doit en avoir conscience pour s’en prémunir et ne pas s’y laisser emporter.

Conférence par Eric Lowen - Nous vivons une époque formidable ! Nous n’avons jamais disposé d’autant de moyens de communication. En une seconde, nous pouvons joindre par le son, l’image ou tout type de document, Tokyo ou Montcuq ! Nous vivons dans une société de télécommunication et saturée d’informations : presse, radio, télé, cinéma, vidéo, satellites, téléphone, ordinateur, web, wifi, smartphone, email, tchat, SMS, texto, twitter, réseaux sociaux et autres moyens techniques en tout genre. Ils nous donnent des moyens de communication extraordinaires. Mais pourtant la solitude est autant présente, et les relations humaines toujours aussi difficile, si ce n’est plus difficile en raison de ce mirage télécommunicationnel. Étrange paradoxe qui doit nous obliger à repenser la notion de communication et d’écoute.

Conférence par Eric Lowen - Dans de nombreux débats, il arrive que des personnes fassent appel à des arguments présentant leurs adversaires comme des fascistes, des nazis, ou bien comparant leurs actions, leurs projets, à ceux des nazis (le point Godwin) ou toute autre forme de régime politique assimilable à un régime diabolique. A d’autres époques on les aurait accusés d’être des sorcières, des sorciers… Ces comparaisons fallacieuses relèvent un procédé réthorique classique : l’argument de diabolisation. Au lieu de discuter réellement des choses et d’avancer des arguments objectifs, on va diaboliser les interlocuteurs et leurs thèses. Nous examinerons les mécanismes de ces sophismes de manière à mieux y faire face et à mieux s’en prémunir.