Homo Sapiens, ce terme qui sert à dénommer notre espèce, souligne l’importance du savoir dans la condition humaine. Pour autant, comprend-t-on précisément ce que désigne la notion de « savoir » ? Le savoir est-il pour autant une connaissance ? Pourquoi sont-ils parfois opposés ? Quelle différence entre savoir et connaissance ? La distinction entre savoir et connaissance s’avère en fait stratégique dans les voies de la connaissance.

La philosophie ne se réduit pas qu'à des concepts, c'est aussi tout un ensemble d'actions philosophiques, d'actions dédiées à la philosophie. Dans cette conférence, nous présenterons certaines des plus importantes : les pratiques, les praxis, les exercices et les disciples philosophiques.

Le rapport du public avec la philosophie oscille entre deux attitudes contradictoires, opposées, mais toutes deux erronées et problématiques : la philophilie et la philophobie. Cette conférence précisera ces termes et leurs conséquences pour la philosophie.

Aucune philosophie n’étant une île, toute philosophie est obligée de se positionner par rapport aux autres philosophies, aux autres sagesses. Quelle peut être l’attitude philosophique à l’égard des autres sagesses ? Comment concilier ouverture d’esprit et respect d’une cohérence philosophique. Quelles différences entre éclectisme, syncrétisme ou pansophisme ? Introduction à la sagesse envers toutes les sagesses.

Vivre c’est devenir, c’est être confronté à des situations nouvelles, tantôt problématiques tantôt heureuses, à des contextes incertains, à des ruptures, à des remises en causes, à des changements que nous avons parfois choisi ou que nous subissons malgré nous. Toutes ces situations nous confrontent à des passages existentiels. Nous examinerons les modalités de ces passages existentiels et comment la philosophie, qui implique une démarche plus ascensionnelle, plus exigeante par rapport à notre devenir, peut nous aider à y faire face.

Nous pouvons rencontrer dans la condition humaine cet étrange paradoxe : des personnes peuvent être forts savantes, mais dont aucun de ces savoirs ne correspondantes à aucune connaissance. C’est l’ignorance savante, qui dissimule son ignorance derrière érudition et culture. Cette forme d’ignorance est l’inverse de la devise socratique, on ne sait pas que l’on ne connais rien.

La philosophie n'est pas une chose compliquée, ni difficile. Mais l'image de la philosophie que nous avons en général est une image faussée par de nombreux préjugés et déviations intervenus au cours de l'histoire pour des raisons multiples. Ainsi, le professeur de philosophie n'est que rarement philosophe, Pascal n'est pas un philosophe et ce que l'on fait en terminale n'est pas de la philosophie. La plupart du temps, ce sont les “philosophes” eux-mêmes qui ont entraîné, en raison d'une incompréhension de la nature réelle de la philosophie, ces déviations de la philosophie; aboutissant à faire de la philosophie une questionnite, une réflexion sur la mort, une quête de sens, une métaphysique,... Cette conférence propose un grand ménage des erreurs à l'égard de la philosophie, de Platon à Victor Cousin en passant par Jasper ou Deleuze, afin de clarifier la philosophie et de pouvoir enfin l’appréhender pour ce qu'elle est.

La philosophie est trop souvent réduite à des systèmes de pensée, et le philosophe au Penseur de Rodin. Or, la philosophie en tant que quête de sagesse est d’abord et avant tout une démarche initiatique, où la réflexion et le travail sur soi amène à une transformation de soi. Nous préciserons la nature de cette démarche initiatique et son importance dans la démarche philosophique.

Si la philosophie est un ensemble de savoir, alors elle peut s’enseigner à peu près comme n’importe quel domaine de savoir. Mais si la philosophie est une quête de sagesse, alors elle n’est plus enseignable selon les pratiques scolaires. Dans ce cas, il ne s’agira plus d’enseignement mais de transmission de la philosophie, ce qui implique un tout autre processus, autant pour les enseignants que pour les apprenants. Cette conférence présentera les modalités principales de la transmission de la philosophie.

La notion de “vérité” est utilisée couramment dans les rapports humains, mais la plupart du temps elle est employée de manière très floue, pour ne pas dire plus. En plus des usages confus de la notion de vérité se trouve un tout autre problème, bien plus profond, celui de la difficulté à remettre en cause le sentiment de véracité qu’apporte à nos convictions notre sincérité.

La notion de responsabilité est un fait central dans le cadre de la condition humaine. La philosophie amène une réflexion sur l’existence qui souligne le rôle de la responsabilité individuelle dans l’existence et met en évidence l’importance éthique et humanisante du sens des responsabilités. Quelle différence entre responsabilité et sens des responsabilité ? Quelle est l’importance du sens des responsabilité en philosophie ? En quoi la progression philosophique modifie-t-elle notre sens des responsabilités ? 

"Que sais-je ?" Cette question posée par Montaigne dans ses Essais est au coeur de la démarche philosophique, le fait de douter. La philosophie peut se penser comme un art du doute. L'usage du doute est le fondement de l'esprit critique. Il n'y a pas de philosophie, ni de philosophe, sans doute. Mais que désigne précisément cette notion. Quelle différence entre doute et scepticisme ? Existe-t-il plusieurs forme de doute ? Faut-il douter de tout ou bien peut-être faut-il parfois douter du doute lui-même pour ne pas faire du doute un nouveau dogme ?